L’endométriose et la grossesse

Tout comme beaucoup de maladies gynécologiques, l’endométriose peut avoir un impact sur la fertilité, mais également sur la grossesse. Il est donc important d’être informé des risques, et de connaître les différentes solutions proposées par la médecine, et ainsi appréhender au mieux la potentielle grossesse.



L’Endométriose et l’infertilité



Bien qu’une grossesse reste envisageable, l’endométriose rend la conception plus difficile. D’après les statistiques de l’association Endo France, entre 30 et 40 % des femmes atteintes de l’endométriose feraient face à des problèmes d’infertilité. Et 20 à 50% des femmes infertiles souffriraient d’endométriose.




Pour autant, il n’existe aucune corrélation entre la sévérité de la maladie et la difficulté à concevoir. Une femme atteinte d’une endométriose profonde peut tout à fait tomber enceinte naturellement tandis qu’une autre atteinte d’une endométriose superficielle devra avoir recours à une aide de procréation médicale assistée (PMA).



Difficultés à tomber enceinte avec l’endométriose



Plusieurs solutions sont proposées aux femmes rencontrant des difficultés à tomber enceinte naturellement.



L’intervention chirurgicale est généralement privilégiée aux traitements médicamenteux à base de progestérone. L’opération consiste à enlever les différentes adhérences tissulaires et à retirer les différentes parties touchées lorsque cela est possible. En cas de désir de grossesse, les ovaires sont bien entendu préservés. Dès lors que le traitement suffit à libérer les trompes de Fallope, il est possible pour une femme souffrant d’endométriose d’avoir un enfant naturellement.



Si l’intervention ne s’est pas avérée suffisante pour restaurer la fertilité, une stimulation ovarienne sera proposée, et le cas échéant, une insémination artificielle et ensuite une fécondation in vitro.




Risque durant la grossesse



Les femmes atteintes d’endométriose ont malheureusement plus de chances d’avoir certaines complications  :


     – Un risque accru de grossesse extra-utérine. L’endométriose peut entraîner la formation de tissus cicatriciels et d’adhérences qui peuvent interférer avec la capacité de l’œuf fécondé à atteindre l’utérus.



      – L’existence d’un surrisque de fausse-couche précoce lors du premier trimestre a été estimée à 10 % plus élever chez les femmes souffrant d’endométriose.



      – Placenta praevia : mauvais placement du placenta dans l’utérus pouvant provoquer de graves pertes de sang pendant l’accouchement.



      – Risque plus élevé de naissances prématurées ainsi que des poids de naissance faibles.



       – Il existe plus de risques d’accoucher par césarienne.




Douleurs pendant la grossesse.

Il est important de savoir que pendant le 1er trimestre, les symptômes peuvent être amplifiés. Ils s’estomperont au fur et à mesure, dus à la modification des hormones. 
Certaines femmes peuvent bénéficier de l’augmentation des taux de progestérone et ne souffre donc plus ou moins.


Au cours du deuxième trimestre, de nouvelles douleurs peuvent apparaître dues au développement de l’enfant. Les lésions sont tirées. Le bébé peut aussi appuyer sur des nodules et parfois, les cicatrices internes suite à une opération peuvent être douloureuses.




Une augmentation des œstrogènes peut également alimenter les excroissances de l’endomètre et provoquer des douleurs.



Il est donc normal qu’une femme atteinte d’endométriose ressente des douleurs. Par contre, en cas de saignements ou de fièvre accompagnée d’une douleur intense, il faut consulter un gynécologue.
 Néanmoins, toutes les grossesses ne sont pas pathologiques chez les femmes atteintes d’endométriose. Par conséquent, certaines se font sans encombre et peuvent tout à fait donner lieu à un accouchement par voix basse.



L’endométriose suite à une grossesse


Malgré les idées reçues, la grossesse ne guérit pas l’endométriose, elle ne fait que mettre en sommeil les règles pendant une période donnée.




Suite à un accouchement, au moment de la reprise du cycle, les symptômes sont à nouveau présents. Cette reprise du cycle et donc des symptômes peut être retardée avec un allaitement.

Selon certaines femmes, les symptômes peuvent revenir de manière différente, parfois les règles peuvent être moins abondantes, des cycles plus ou moins douloureux, etc.




Conclusion



L’endométriose étant la première cause d’infertilité féminine, il n’est pas rare qu’une femme qui en est atteinte voie ses espoirs de conception diminuer. Pour autant, il ne faut pas oublier que ceci n’est que statistiques et probabilités. 

Beaucoup de femmes atteintes d’endométriose tombent enceintes de manière naturelle avec des grossesses sans douleur ainsi que des accouchements sans difficulté.
Dans les cas plus difficiles, il existe différentes solutions médicales.
Sans minimiser la maladie et son impact dans la vie d’une femme, il est important de rappeler que l’endométriose n’est pas une fatalité. En effet, avec une prise en charge efficace, de nombreuses femmes parviennent à tomber enceintes.


FAQ